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                        LES AQPEDUCS                      265

faire contrôler, avait fait poser une plaque sur le rampant
des Massues, qui lui attribuait le nom « d'aqueduc du
Mont-d'Or ». Nous avons connu M. Bonnet, et nous nous
figurons le mécontentement qu'il aurait éprouvé, s'il avait
pu savoir qu'il avait admis officiellement une erreur, sans
l'avoir fait vérifier par les aides intelligents placés sous sa
direction.
   Delorme a donné deux branches à l'aqueduc du Mont-
d'Or, l'une venant du vallon de Poleymieu, l'autre de
Limonest. La branche de Poleymieu, nous l'avons suivie
depuis la fontaine du Thou, jusqu'au quartier de Nervieu,
à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or. Nous n'avons jamais pu trouver
celle de Limonest. En revanche, nous avons vu, dans quel-
ques vallons des communes de Saint-Didier et de Saint-Cyr,
des canaux de captage et de dérivation, construits sous la
civilisation romaine, mais ils avaient une destination pure-
ment rurale; ils étaient créés pour le service d'habitations
particulières, élevées sur les pentes de ces riches et gracieux
coteaux.
   Flachéron a dit qu'il était facile de restituer l'aqueduc du
du Mont-d'Or pour les besoins de la ville de Lyon; une
proposition aurait même été faite, dans ce sens, au maire
de Lyon, vers 1840 (1).
   D'abord, l'aqueduc du Mont-d'Or, venant du vallon de
Poleymieu, ne présentait pas, dans son exécution, le carac-
tère officiel des constructions de ce genre, affectées au ser-
vice d'une grande ville ; c'était un canal de forme simple,
ayant om,49 de largeur, sur om,49 de profondeur, recouvert
de pierres plates ou dalles, posées en encorbellement sur

 (1) Terme, maire de Lyon, eaux potables, Rapport au Conseil
municipal, 1843. Pages 7 el suivantes.