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                           LES AQUEDUCS                             I49

 car de l'emplacement des anciens moulins jusqu'au système
 de prise d'eau, il y a 500 mètres environ.
    Il est certain qu'avant 1840, le chenal navigable du Rhône
 passait dans les îles, en face la borne n° 13, et non le long
 du chemin actuel de halage.
    Puisque Flachéron a signalé les quatre murs entrant dans
 le Rhône, il aurait parlé du système de prise d'eau, s'il
 l'avait vu; il est probable qu'à cette époque ce système était
^couvert par des broussailles ou de la terre (3).
    Lorsqu'en octobre 1878, nous avons pénétré sous les
 voûtes du système de prise d'eau, un banc de terre existait
 entre le cours du fleuve et l'entrée des galeries. Aussi le
 croquis relevé par M. Dusert ne fait-il voir que deux voûtes
 à l'amont du système.
    C'est en novembre 1887, alors que le fleuve avait em-
 porté le banc d'alluvions qui masquait l'entrée du système,
 que dans une nouvelle visite, nous avons pu constater l'exis-
 tence d'une troisième galerie, dont la voûte est effondrée, à
 l'amont des deux autres, et voir les murs pleins qui ferment
 l'entrée des galeries, dessin de M. Cuvier, ingénieur géo-
 logue. Planche II.
    Les quatre murs vus par Flachéron près des trois voûtes
 d'amont (il y avait peut-être plus de trois voûtes) étaient-
 ils entre ces trois galeries et la galerie unique d'aval? (Il y
  avait peut-être plusieurs galeries à l'aval.) On ne peut faire
 ici que des suppositions.
     Nous sommes portés à croire que ces murs, au nombre
  de quatre et entrant obliquement dans le fleuve, faisaient
  partie d'un système de filtrage des eaux, leur direction
  oblique les rattache, pour nous aux galeries voûtées, à

   (5) Flachéron est mort jeune, et poitrinaire, nous a-t-on dit.