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128            CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS

   L'abbé Jean d'Aygliers désirant racheter ce droit de pré-
vôté que cette famille tenait en fief depuis plus de deux
cents ans, traite de la chose, en 1261, avec Hugues, damoi-
seau, fils d'Ithère de La Tour, chevalier défunt. Il ne peut
rentrer en possession des droits et avantages de cette charge
qu'en lui donnant deux cent soixante livres viennois (1).
Il est dit que le seigneur Hugues tenait cette charge en fief
de l'abbé d'Ainay et au nom du château de Chazay. Cette
transaction est ratifiée par Pierre de LaTour, frère d'Hugues,
et en présence de Hugues de Marzé, chevalier, de Humbert
d'Aygliers, de Hugonin de Costa, et de Berthet de Chazay.
A qui l'abbé confia-t-il cette charge importante? L'histoire
 ne nous l'apprend pas, mais à partir de cette époque, le
 seigneur baron se conserva le droit de nommer et révoquer
 à son gré le chevalier chargé de remplir ces hautes fonctions.
    L'abbé d'Aygliers, entouré d'une famille riche et nom-
 breuse, qui possédait la seigneurie de Civrieux et de nom-
 breux domaines à Marcilly et Chazay (2), vit sa puissance
 s'étendre et se consolider par de nombreuses acquisitions.
 En 1262, Othon d'Aygliers, son parent, damoiseau de Cha-
 zay, pour soixante livres viennois que lui donne l'abbé,
 reconnaît tenir en fief plusieurs rendements et servis, qui
 reposent sur des biens situés à Chazay, Marcilly, Civrieux
 et Lozanne. Il en excepte cependant les biens qu'il tient en
 fief de l'archevêque de Lyon. Nous voyons par cet acte
 quels sont les vassaux des Aygliers. C'est Jarnossan, Maze
 de Vilard, Girard Marchamp, à Lozanne; Achard de Cha-
 melet, Hugues Garcin, Chalende de l'Isérable, Etienne de


   (1) Grand Car t. d'Ainay, t. I, ch. xxxvm.
   (2) D'Aygliers porte : de sable au lion d'or (Steyert).