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               CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS                17

les dits chevaliers veulent que l'abbé d'Ainay et son couvent
n'aient aucun droit de juridiction sur eux et leurs vassaux.
   L'affaire examinée a été terminée ainsi entre le seigneur
abbé et les chevaliers et bourgeois de Chazay. « Toute juri-
diction appartient au seigneur abbé d'Ainay. De sorte que
si un chevalier a frappé un homme, et qu'il y ait eu effusion
de sang, il payera soixante sols au seigneur abbé; si un
homme du peuple a répandu le sang, il payera sept sols,
dont la moitié sera pour le prieur ; s'il a frappé sans qu'il y
ait eu effusion de sang, il payera trois sols, dont la moitié
au prieur. Les homicides, les voleurs, les adultères et les
traîtres, arrêtés dans leurs forfaits, seront remis en la puis-
sance du prieur, en qui réside l'autorité de l'abbé. Tout
 héritage laissé sans héritier reviendra de droit au prieur.
Ont acquiescé à cette ordonnance Jean de Vaure, Bérard de
Châtillon, Othon Aigliers, Aymin de Varennes, Jean de
 Buise, Dalmaz de Costa, Ogier Amyn, Etienne de Saint-
Jean et autres (9). » L'archevêque Raynaud scella de son
 sceau cette convention et ainsi la haute juridiction de l'abbé
 d'Ainay fut définitivement reconnue et établie sur Chazay
 et sur tous les villages cités plus haut qui mouvaient de sa
 directe.
   Bérard de Châtillon, que nous trouvons cité un des pre-
miers dans cette charte, était encore de la famille des
Orselli mais probablement l'avant-dernier, puisque vingt-
cinq ans plus tard, ce sont les seigneurs d'Oingt qui se
trouvent en possession de cette seigneurie avec les d'Albon,
1222 (10).


   (9) Grand Cart. d'Ainay, t. I", chart. 35 et 36.
   (10) Chdtillon-d'Azergues. A. Vachez, p. 3.
       N= 1. — Juillet 1889.