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                        DE LA TABLE DE CLAUDE.                             375
la pierre ; il était moins lourd, moins embarrassant, et occupait
moins de place ; mais malheureusement le bronze pouvait ser-
vir à beaucoup d'usages, il avait une valeur constente, un em-
ploi facile : c'est ce qui explique comment, de tant de milliers
de tables de bronze, il en est si peu qui soient venues jusqu'à
nous (1).


    (i) M. Lama a donné la liste de toutes les inscriptions législatives gravées
 sur pierre ou sur bronze qui sont parvenues jusqu'à nous, soit à l'état de frag-
 ments, soit en entier. Les plus célèbres sont la table de Claude, les tables
 d'Héraclée et la table alimentaire de Veleja, dite Trajana. Découvertes en
 1732 dans la Lucanie, les tables d'Héraclée ont été séparées pendant quel-
 que temps ; une partie était à Londres, l'autre à Naples : on les réunit enfin
 en 1760. Elles sont le sujet du savant ouvrage de Mazocchi : Commenlario-
rum in regii lîerculanensis Musei œneas tabulas Heracleenses ; pars ix; Neapoli,
 Gessari, 1753, in-fol. — Ces tables d'Héraclée sont un véritable corps de
pandectes ou lois municipales ; une partie est en grec, l'autre en latin.
   Voici ce que dit M. Lama de la table de Claude : « L'Orazione recitata nel
senato sul finire dell octavo secolo di R.oma da Claudio Augusto corne cen-
sore a favore di Lione sua patria, chiedendo che si volesse annoverarla tra le
colonie romane, puô considerarsi come un epilogo délia storia romana sino a
quell' epoca. E scritta sopra due tavole di rame délie quali manca sicura-
mente la prima, riconoscendosi che l'Orazione non ha principio, e mancane
probabilmente une quarta, sulla quale pare che dovesse essere espresso il dé-
crète del senato. Queste tavole, ritrovate cola ne' colli di S. Sebastiano nell'
anno i5a8, furono, non v'ha dubbio fatte incidere da' Lionesi per attestare
la loro gratitudine ail' imperatore ; e non é da suppore che sene conservasse
copia in Roma. Furono date in luce primieramente da Lipsio, indi dal padre
di Colonia. « {LAMA [Pietro m), Taxola alimentaria Velejate\>. 99). Il y a plus
d'une inexactitude dans ce peu de lignes. Claude ne demanda pas pour la ville
de Lyon le titre de Colonie romaine elle le possédait déjà : il sollicita le plus
important de tous les droits politiques, non pour les colons de Lugdunum,
mais pour les Gaulois. Enfin, la reconnaissance des Lyonnais ne fut vraisem-
blablement pour rien dans l'érection de la table de bronze.
   Hugo a publié une traduction en allemand du grand travail de Mazocchi
sur les tables d'Héraclée, et une traduction, dans la même langue, de la
table de Veleja, trouvée, en 1760, sous les ruines de cette ville, et conser-
vée dans le musée de Parme. Zimmein, dans son Histoire du droit prive chez