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    L'ENSEVELISSEMENT DU CHRIST,
VITRAIL DE   LA   CHAPELLE   DU   CHRIST   DAMS   L'ÉGLISE   DE   SAINT - BONAVKHTCBE,


                     PAR MM. CAUIOT ET THIBAUD.


   Nous avons signalé, il y a quelques jours, le beau groupe de
M. Fabisch, représentant Jésus chez Marthe et Marie. Aujour-
 d'hui, nous sommes heureux d'enregistrer un des plus beaux
morceaux de peinture sur verre qui se soient produits de nos
jours, et dans l'appréciation duquel MM. Cariot et Thibaud de
Clermont prendront leur bonne part.
    Ce travail que nous avons revu plusieurs fois, y découvrant
toujours de nouvelles beautés, représente l'Ensevelissement du
 Christ. La première figure qui attire l'attention est la noble tête
du Sauveur, dont les traits éteints par la mort ont conservé le
reflet de la Divinité. Son corps, que la décomposition livide ne
doit point atteindre, repose entre les bras de Joseph d'Arimathie.
Celui-ci l'étend avec infiniment de respect sur le suaire qu'un
juif déploie devant lui, en jetant sur la face du Crucifié un de ces
regards qu'on ne définit pas.
   Six personnages sont les spectateurs de cette scène muette.
 Au milieu et derrière le corps de son fils, Marie se tient debout,
 levant ses yeux au ciel pour offrir un sacrifice dont elle connais-
sait d'avance toute la douleur. Malheureusement, cette figure
laisse à désirer sous plusieurs rapports.
   A gauche, deux apôtres :.. le disciple bien-aimé dont la dou-
leur n'a de contrepoids que le secret qu'il a peut-être puisé
 dans le cœur de son maître, et saint Jacques dans l'attitude d'un
homme dont l'espoir est déçu, et dont l'esprit calcule les consé-
 quences du fait qui vient de se produire.
   A droite, c'est Magdeleine, toujours la première lorsqu'il y a
une larme à verser; elle est à genoux, pleurant amèrement.
Derrière elle et debout, les deux Marie, mères de Jacques et de
Salomé, l'une portant le vase de parfums, l'autre n'osant regar-
der, même à la dérobée, cette scène de désolation.