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BIBLIOGRAPHIE 425 L'ouvrage se termine par un court chapitre sur les voitures et les harnais, et par une série de tables généalogique des chevaux de pur-sang. Comme on peut le voir, le livre du colonel de Lagondie, embrasse d'une ma- nière très complète toutes les matières qui ont trait à la connaissance du cheval. Mais le reproche qu'on peut lui adresser, c'est de n'être véritablement complet que sur les questions pour lesquelles il a pu faire de larges emprunts à la litté- rature anglaise. Pour tout le reste l'auteur s'est montré trop sobre d'observations personnelles, et son ouvrage, comme la plupart de ceux concernant le sport, n'estpas assez français. C'est dommage, car il y aurait eu à écrire un chapitre intéressant sur notre cheval de troupe, sur nos remontes, et sur l'équitation actuellement adoptée par les -nouveaux règlements militaires, toutes questions auxquelles la compétence spéciale du comte de Lagondie eût donné un grand intérêt. La nomenclature des voitures est loin aussi d'être au courant des nom- breuses innovations de la mode; nous y cherchons vainement les stanhopes, les spyders, les buggys, les nouveaux modèles de coupés et de phaétons, etc. Nous aurions été curieux également de connaître l'opinion de l'auteur sur nos hippo dromes français, et surtout sur la récente institution des concours hippiques, qui semble avoir produit une véritable révolution dans le monde du sport. Malgré tous ces reproches, qui ne sont au fond que de légères critiques de détail, le livre du comte de Lagondie résume toutes nos connaissances sur la matière avec un soin qui le rend digne de l'estime des amateurs; c'est le vade- mecum des turfistes, et de tous ceux qui font un noble usage du cheval. Le Chien échappe aux reproches que nous faisions à l'ouvrage précédent, et l'art de la chasse n'y est pas présenté comme un sport appartenant exclusive- ment à nos voisins anglais. L'auteur y décrit même avec complaisance les belles races de nos chiens du Poitou, de Saintonge, de Gascogne, de Saint-Hubert, les limiers et les griffons vendéens dont l'espèce se perpétue aujourd'hui dans les meutes magnifiques de MM. Baudry d'Asson, Carayon-Latour, de Canteleu, etc. Dans un ordre moins élevé, il étudie les bassets, les pointers, les braques, les épagneuls, les griffons, les retrievers, les chiens de Terre-Neuve, du Labrador, des Esquimaux, e t c . , les chiens de berger, les dogues, et bull-dogs, les ter- riers et les chiens de luxe. Suivent d'utiles et judicieuses observations sur le croisement des races, leur reproduction, l'élevage, le dressage, l'installation des chenils, et enfin sur les soins à donner aux chiens à l'état de santé et demaladie, Comme le précédent, le livre sur le cltien, se recommande par le luxe et le bon goût de sa reliure, par le soin de l'impression, et par le grand nombre d'ex- cellentes vignettes qui aident à l'intelligence du texte. 11 ne sera pas moins utile- ment consulté par le modeste chasseur au chien d'arrêt que par les grands pro- priétaires qui cultivent sur de plus vastes proportions le bel art de la vénerie. L'ALLEMAGNE AMOUREUSE, par VICTOR TISSOT. — Paris, Dentu, 1884 — Un vol. in-i8 Jésus. P r i x : 3 fr. 50. Les récits de voyage de M. Tissot ont été un des grands succès de librairie des dix dernières années. Le public a accueilli avec une vive sympathie cette manière neuve, originale, de peindre les mœurs, l'aspect des pays visités, en