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192                        LA R E V U E LYONNAISE
   — Tu vas recevoir unegiffle.... espèce de drôlesse!
   — Oui? Eh! bien, tiens! touche-moi... si je ne t'arrache pas les babines,
tête de cochon...

   Il est bien vrai que Lelette et Jeannot, en attendant de prendre un billet, tous
les jours se battent comme des chiens. Si au moins quand ils le prendront, ils
avaient la chance de prendre le bon.                     (Trad. C H . B O Y . )


 — Te mande un gautas! Oh ! d'aquelo pelangouiro !
 — Eh ! bèn, tè, toco! Se t'estrasse pas li brego, mourre de porc!

  Es bèn véritable que Leloun e Janet, tôuti li jour, en espérant de prene aquéu bihet, s'es-
trasson ansin li brego e se penchinon couine de chin!
  S'au mens, quand lou prendran, capitavon lou boni
                                                           J . RoUMANILLE.




                              LES TROIS SONGES
   11 y avait une fois, à Veuasque, trois chasseurs appelés Sauvien, Filougoa et
Boniface.
   Un jour, dès l'aube, ils allèrent en chasse, et se promirent démanger ensemble
ce qu'ils chasseraient.
   Et de rôder, rôder! l'un d'ici, l'autre de là, et le troisième ailleurs.
   Quand ils eurent assez rôdé, le soir venu, ils se réunirent :
   — Moi, dit Filougon,,j'ai manqué deux lièvres, ah! les beaux lièvres, jour de
Dieu !
   — J'en eusse certainement apporté quatre pour ma part, fit Sauvien, si
j'avais eu un bon chien
   — Moi, dit Boniface, c'était un levreau énorme, quand il courait, courait,
ce n'a plus été qu'un petit, tout petit lapin, quand je l'ai eu criblé de plomb. Le
voilà ! Qu'en pensez-vous ?
   — Il est gentil et grassouillet, dit Sauvien... Mais, pour trois que nous som-
mes... maigre chère!


                                LI T R E S      SOUNGE
 I'avié, uno fes, très cassaire de Venasco, que ié disian Sauvian, Filougoun e Bonifàci.
  Un jour, de bon matin, partiguèron pèr la casso, e se proumeteguèron de inanja 'nsèn ço
que cassarien.
  E barrulo que barrularas! un d'eici, l'autre d'eila.
  Quand proun aguèron barrula, de-vêspre s'acampèron;
  — ïéu, faguè Filougoun, ai manca doslèbre. Li bèlli lèbre, lèi de dieu!
  —. Ah! n'aiusiéu segur quatre, digue Sauvian, s'aguèsse un bon chin!.,.
  — Iéu, digue Bounifàci, èro un gros lebraut quand landavo ; es esta qu'un piehot lapin
quand l'ai engranaia. Evelaqui! Que n'en dises?
  — Es poulidet e grasset, faguè Sauvian. . Mai n'auren pas proun...