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                                BIBLIOGRAPHIE                                        209

de dire que cette correspondance entre les gens du grand monde du dix-huitième
siècle est pleine de cette urbanité, de cette courtoisie, de ces grandes manières
qui distinguaient la Société d'alors, et. qui ne se retrouvent plus dans nos moeurs
modernes, par trop démocratiques, j'allais dire par trop souvent grossières...
Quelque ardue que soit la question traitée par ces trois gentilshommes, on ne lira
cependant pas sans intérêt cette correspondance ou Disputatio, comme on disait
au moyen âge, plus précieuse peut-être pour l'histoire que pour la science et qui
doit être regardée comme un vrai monument de la philosophie du siècle dernier,
laquelle, on ne le sait que trop, après avoir troublé tous les esprits par ses détes-
tables doctrines, n'a abouti qu'à couvrir la France de ruines et de sang.       XX.


     DESGA.RTES. Discours de ]a Méthode et choix de Lettres françaises avec in-
      troduction, par B. AUBE. — Paris. Librairie de Firmin-Didot et Gie, 1884. —
       Un vol. in-18 Jésus. Prix : 3 fr.

  Signalons dans la collection des classiques français de Didot la publication
du Discours de la Méthode et d'un choix de lettres de Descartes. Cette édition
se recommande par la parfaite correction du texte et le choix des notes. Elle
présente de plus le double avantage d'être éditée dans un format de travail très
commode et dans d'excellentes conditions de bon marché. Elle convient donc à
tous égards à l'homme de cabinet.                        GH. LAVESIE.


     DN TOURISTE DANS L'EXTRÊME-ORIENT (Japon, Chine, Indo-Chine, Ton-
      kin), par EDMOND COTTEAU, chargé par le Ministre de l'Instruction publique
      d'une mission scientifique en Sibérie et au Japon. — Paris, Hachette, 1S84.
      — Un vol. in-16 contenant 38 gravures et3 cartes. Prix broché : 4fr. — Relié
      en percaline : 5 fr. 50.

   Un voyageur bien connu, M. Siegfried, visitait à Singapore le jardin botanique.
Au moment où il approchait d'un pavillon couvert de plantes grimpantes, un
homme d'une cinquantaine d'années en sortait précipitamment, s'écriant en
langue française : « N'approchez pas, il y a un serpent ! — Tiens, un Français !
D'où venez-vous donc? — Du Japon, par la Sibérie. — Alors vous ne pouvez
être que M. Cotteau. »
   C'était lui, en effet, le savant et intrépide explorateur qui après neuf mois
d'excursions, se préparait à regagner la France. Tout le monde a lu le très in-
téressant volume publié par lui, il y a quelque temps déjà, sous le titre : De Pa-
ris au Japon à travers la Sibérie, dans la collection des voyages illustrés
qu'édite la maison Hachette. Le volume qui paraît aujourd'hui forme le complé-
ment de ce réeit.
   M. Cotteau promène successivement ses lecteurs au Japon, ce cher paysdontila
gardé un si excellent souvenir, en Chine, dans la presqu'île del'Indo-Chine, et au
Tonkin. 11 décrit les aspects divers, les monuments, les mœurs et usages des pays
qu'il traverse. Son récit est aussi attachant qu'instructif. Il révèle des particu-
larités bien curieuses, par exemple l'existence à Saigon d'un fermier des paris sur
les examens des lettrés en Chine. L'adjudicataire verse au gouvernement colonial,
une somme de 60.000 piastres (300.000 francs) par an. Si l'intervention des gou-
vernements européens parvient à amener la fermeture de l'établissement de
M m e Blanc, gageons qu'il se trouveraplus d'un joueur pourmonter à borddesMes-