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                                   PENSÉES                         181

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  Soyons fiers d'une amitié, n'en soyons jamais vains.

                                     Y Y


   On serait tenté de dire à de certaines personnes : « Si vous me
trompez, vous, je ne me fierai plus à qui que ce soit ! »

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  Si éprouvée qu'une amitié paraisse, il est des confidences
qu'elle ne doit pas entendre, et des sacrifices qu'il ne faut pas lui
demander.
                                     Y       Y


  Tous ceux qui nous font du bien ne nous aiment, ni tous ceux qui
nous font du mal ne nous haïssent.
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   Je ne me résous point à vivre tout seul, ni à mourir tout entier,
dit Eplirem ; je veux transmettre à d'autres moi-même des frag-
ments de mon âme. D'antres vivent en moi, et je vis en eux. Mort,
ma mémoire survivra. Séparés dans la vie, séparés par la mort,
eux et moi n'aurons fait que changer d'absence. L'universel
rendez-vous nous réunira à jamais.
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   La tendresse de quelques-uns est un torrent. A certains jours,
elle surabonde, elle déborde; et puis, quelle sécheresse !

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   L'intérêt, l'ambition, la fortune, le temps, l'humeur, l'amour
tuent l'amitié.
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   Cérébron et Pectorin remplissent, l'un ici, l'autre ailleurs, une
fonction subalterne, toute hérissée d'irritantes difficultés. La même
     FÉVRIER 1884.   -   T. VII.                              12