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CHRONIQUE DE MAI I9OO 47) église du château. Ce tableau fut acquis par le musée de Lyon, en mars 1897. Il décorait le tombeau de la famille Paradin, qui donna au chapitre de Beaujeu plusieurs cha- noines et un de ses dignitaires le plus célèbre, Guillaume Paradin. L'auteur de ce tableau remarquable est Claude Guinet, peintre et verrier à Lyon (1493-1512), dont M. Natalis Rondot conte la vie et analyse l'œuvre avec la haute compétence en art qu'on lui connaît. M. Natalis Rondot s'arrête à 1512, et aussitôt M. Pierre Lenail reprend notre histoire, de 1523 à 1771, en nous écrivant les Mémoires du Parlement de Dombes, qui siégea à Lyon de 1523 à 1696 et à Trévoux de 1697 à 1771. La Dombes venait d'être confisquée, au nom du Roi, après la trahison du connétable de Bourbon, qui passait à Charles-Quint. Pierre de la Guiche, bailli de Mâcon, entra alors en pos- session du Beaujolais et voulut s'emparer également de Tré- voux. Mais les habitants de Trévoux lui firent observer « que le pays ne relevait pas du roi et que le connétable tenait le pays en souveraineté et sans le recognoistre d'aucun supérieur ». En conséquence échevins et habitants résolurent de se pourvoir auprès de François I er et envoyèrent des députés à Lyon qui eurent gain de cause. Ils prêtèrent donc serment de fidélité au Roi à Ambérieu, parce que la peste sévissait alors à Trévoux, entre les mains de messire Jacques de Chabannes, seigneur de la Palisse, maréchal de France, gouverneur du Lyonnais, et virent par lettres patentes, les privilèges des Dombistes ratifiés; on leur donna un gouverneur, l'exemption des tailles et subsides; on rétablit la Monnaye de Trévoux, qui depuis vingt ans ne travaillait plus. Enfin, on leur rendit leurs justices en cons- tituant le Conseil et Chambre du dernier ressort de Dombes; ce