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          LA FOMDATION DE L'ACADEMIE DE LYON               405

   4 0 Le Père Jean de Saint-Bonnet, jésuite, « philosophe et
mathématicien » et créateur de l'Observatoire, qui subsiste
encore au Lycée de Lyon.
   50 Le PèreFellon, aussi jésuite, auteur de deux poèmes,
l'un sur l'Aimant, l'autre sur le Café, que Brossette envoya
à Boileau, qui lui en fit les plus grands éloges.
   50 Louis de Puget, fils d'un procureur du roi, au siège
présidial de Lyon. « C'est sans doute, écrit encore Brossette,
le premier magnétiste du monde ».
   « Rien n'est plus agréable que les expériences qu'il fait
sur l'aimant, rien de plus poli que ses manières, et rien
n'est plus curieux que son cabinet qui est visité de tous les
savants qui passent à Lyon. »
   Si on ajoute à ces noms.celui du correspondant de Boi-
leau lui-même, qui fut, pendant trente-neuf ans, secrétaire
de l'Académie, nous connaissons tous ceux qui formaient
la Compagnie à son origine.
   Mais, comme le disait fort bien Brossette à Boileau,
« les plus grandes choses ont souvent la plus faible origine. »
Ne sait-on pas, d'ailleurs, qu'à l'origine l'Académie des
Inscriptions et Belles-Lettres, ne se composait que de quatre
membres ?
   Quoi qu'il en soit, Boileau auquel Brossette faisait con-
naître ainsi la naissance de la nouvelle Académie, répondait
dès le 2 juin 1700, dans les termes les plus flatteurs :
   « Je suis ravi, dit-il, de l'Académie qui se forme en votre
ville. Elle n'aura pas grand'peine à surpasser en mérite celle
de Paris, qui n'est maintenant composée, à deux ou trois
hommes près, que des gens du plus vulgaire mérite et qui
ne sont grands que dans leur propre imagination. C'est
tout dire qu'on y opine du bonnet contre Homère et contre
 Virgile, et surtout contre le bon sens, comme contre un