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                 CHRONIQUE DE MARS I9OO                    313

   Ne croyez pas, cependant, que la politique absorbe toute
la vie active de Lyon. L'Harmonie Lyonnaise, cette excellente
société chorale, fait salle comble au Grand-Théâtre, le 5 mars,
pour sa soirée de gala. Son bal annuel, donné le 17 mars, à
l'hôtel de l'Europe, obtient le plus grand succès. Le 4 mars,
les Touristes Lyonnais s'étaient surpassés dans leur belle fête
des Folies-Bergère.
   Le 18 mars, splendide séance d'escrime chez M. le capi-
taine Coste, le champion de l'escrime française.
   Le 24 mars, on danse à la Préfecture dans les salons de
M. le Préfet et de Mrae Leroux.
   Le 31 mars, grande revue à Bellecour où, pour la
première fois, défilent les zouaves de Sathonay, au grand
ébahissement des nounous, et les lourdes pièces de siège
de 155, qui enlèvent les applaudissements de la foule. Le
soir, bal des Etudiants au Grand-Théâtre, nuit de folie. Les
pauvres et les Petites Filles des Soldats récoltent la moisson
dorée que sème sans compter notre exubérante jeunesse des
écoles.
   Ainsi peuvent se résumer les faits généraux du mois.


                               *


   Mais le souvenir de ceux qui ne sont plus ne doit pas
s'oublier au milieu du tourbillon de ces fêtes.
   Le 2 mars voit s'éteindre M. le comte Francisque des
Garets, commandeur de l'ordre pontifical de Saint-Grégoire
le Grand, ancien président du Conseil central de Lyon de
l'Œuvre de la Propagation de la Foi. Il meurt à l'âge de
93 ans et sa mort plonge dans le deuil une des familles les
plus estimées du Beaujolais et de la Dombes.