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UNE ÉPAVE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE VERNA 273 AU MÊME à Verna (Isère). 7 Lyon, le 22 août 1830. J'éprouve une très grande consolation, mon cher ami, de recevoir de vos nouvelles. Vous avez terminé votre car- rière d'administration municipale, emportant avec vous, même les suffrages des ennemis de l'ordre qui ont tout renversé. Votre fermeté, l'énergie et la noblesse de votre protestation ont excité l'enthousiasme général. Dieu était avec vous, et il vous a inspiré la noble et loyale conduite qui vous a concilié tous les suffrages. Les commencements pour votre ami paraissaient annon- cer un violent orage, il a reçu les visites des généraux et de M. le Préfet qui tous ont été très bien. Ces premiers rapports avec M. le Préfet ont donné lieu à des explications qui ne peuvent laisser aucun doute sur la conduite qu'il aura à tenir d'après la déclaration formelle de se renfermer dans les limites de son autorité spirituelle. D'où il résulte : i° Qu'il ne pourrait pas consacrer par un acte religieux quelconque les événements politiques qui viennent de se passer. 2° Que c'est une cause majeure dont la décision appar- tient au Saint-Siège. Cette explication de pensées arrêtée et clairement exprimée n'est que pour vous seul. Mes