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232             CHRONIQUE DE FÉVRIER I9OO



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   Nous venons de voir quelles pertes sensibles avait éprou-
vé, en ce mois dernier, le monde des Lettres et des Arts.
Mais les regrets ne doivent pas nous faire oublier les
importantes manifestations du mouvement littéraire à
Lyon. Jamais il n'a été plus vivant, jamais nous n'avons
assisté à autant de conférences littéraires ou économiques.
   Le 6 février, la Société lyonnaise des Beaux-Arts tirait
au sort les jurys de ses différentes sections et, le 28, nous
assistions au vernissage annuel du Salon, qui nous permet-
tait d'admirer, dans le Palais-Barraque de Bellecour, un
effort considérable de notre Ecole lyonnaise.
   Le 9 février, l'Université catholique nous conviait à la
conférence que M. le chanoine Delmont devait nous faire
entendre sur Bossuet.
   L'orateur s'est appliqué, à faire ressortir, à l'aide de vieux
manuscrits, de pièces inédites, Ks rapports fréquents de
Bossuet avec Lyon.
   Bossuet fut, eu effet, en relations assidues avec les grands
imprimeurs lyonnais, les deux frères Jean et Jacques Anis-
son.' Jacques réimprima le Catéchisme de Meaitx et son
frère, établi plus tard à Paris, édita toutes les œuvres de
Bossuet, de 1691 à 1704. Bossuet, en 1691, défendit contre
Ellies Dupin « Le Grand saint Irénée de Lyon ».
   On comprend, dès lors, que les Lyonnais l'aient demandé
pour archevêque. Mais Louis XIV le leur refusa.
   Bossuet eut pour correspondants et même pour amis
d'autres Lyonnais. C'était M. Guérin, l'un des premiers
représentants de la famille de ce nom si estimée dans notre