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AU MIROIR ROYAL 189 fins, tablettes à écrire, plumes à cure-dents, cuillères à café de Tombac. Et enfin, comme dernière catégorie, des dés à jouer, des râpes et tamis pour le tabac, des boîtes à poudre et à savonnettes, des masques pour la poudre, en velours, toile ou carton, des paquets de mouche, des pots de rouge de différentes nuances, toutes choses convenant bien à une époque, outrancière du plaisir, où la haute société fran- çaise, livrée à tous les désordres de l'esprit et des mœurs, remplaçait dans la galanterie, selon la mordante expres- sion des Chamfort : « par le piquant du scandale, le piquant du mystère » ; où nobles seigneurs, grandes dames, traitants enrichis dans les fermes, petits abbés, rimailleurs de ruelles et comédiens de l'un et l'autre sexe communiaient quotidiennement dans la débauche, uniquement préoccupés de nœuds de rubans, de bouquets à Chloris, d'intrigues de boudoirs, de petits levers et de petits soupers, faisant de la vie un aimable carnaval qui devait avoir pour len- demain, hélas ! l'effroyable mercredi des cendres dénommé par l'Histoire : LA TERREUR. Ed. FAVIER.