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156            CHRONIQUE DE JANVIER       I9OO

fascicule de M. l'abbé Devaux, faisant connaître une confé-
rence de l'érudit chanoine au sujet de quelques noms de lieux
de la région lyonnaise. M. Steyert partit aussitôt en guerre,
dans une brochure qui prenait à partie avec beaucoup d'acri-
monie M. l'abbé Devaux.
    Celui-ci, fort de son droit de réponse et de ses documents,
s'appuyant sur les philologues les plus écoutés, riposte ver-
tement à M. Steyert et démolit avec des arguments sans
riposte, — croyons-nous, — les assertions de notre his-
torien lyonnais.
    Il s'attaque aux prétendues étymologies celtiques de l'au-
teur de la Nouvelle histoire de Lyon, démontre le mal fondé
de l'origine de Lugudunum, « montagne des corbeaux »,
 qui doit, d'après l'abbé Devaux, son origine au dieu Lugus,
le Mercure des Gaulois, « forteresse dédiée à Lugus ». Le
conférencier le démontre au point de vue philologique et
archéologique. Puis il dément les étymologies slaves prêtées
à Cublize (Kuplitz), à Meys et à Pomeys, par M. Steyert.
    Cette lutte, qui certainement n'est pas près de finir entre
les deux savants, intéressera vivement tous ceux qui s'oc-
 cupent de notre histoire locale.
    M. de Fréminville, le distingué archiviste de la Loire,
 vient de publier une fort intéressante étude sur la tenue des
 registres paroissiaux dans l'arrondissement de Montbrison.
 Cette étude sert d'introduction au tome Ier de la série E de
 l'inventaire des archives de la Loire. Nous y trouvons un
 exposé de l'origine des registres paroissiaux qui étaient, dans
 la primitive église, des listes de nouveaux baptisés. On ne
 connaît qu'un seul registre datant du xiv^ siècle, celui
 de Givry en Saône-et-Loire, décrit par M. Lex. Au xvi c siècle,
 malgré les conciles et les statuts épiscopaux, ils sont encore
 très peu nombreux. On ne les trouve régulièrement tenus