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8o              CHRONIQUE DE DECEMBRE 1899

rin-Pierrot et à Mlle Vanora, la jolie Mussidora de la pan-
tomine, l'occasion de se faire applaudir chaleureusement
des vrais amateurs desaine poésie et de bonne musique.
   Ainsi s'achève l'année 1899, qui, quoi qu'on en veuille
dire, ne nous ouvre pas les portes du siècle à venir, laissant
à 1900, de par les ordres de l'Observatoire, le soin de
saluer le xx e siècle. Lyon est livré aux camelots et aux mar-
chands d'oranges. Sur nos trottoirs s'étalent automates et
soldats de plomb; ce sont les jouets de l'année : voici le
commandant Marchand et. ses tirailleurs noirs, à la face
épanouie ; voici le fort Chabrol, avec soldats, gardes répu-
blicains, gardiens de la paix et, sur le toit, M. Jules Guérin
et son chapeau légendaire : voici les Boërs, avec le grand
chapeau et la cartouchière en bandoulière.
  L'industrie si française du joujou à bon marché est déci-
dément sans rivale.
                                                Pierre VIRES.




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