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l'RANClSQTJE BOUILLIER 17 que le défunt a tant illustrée, par M. le comte Lombard de Buffières, président du Syndicat agrico'e de Saint-Sympho- rien d'Ozon, fondé par M. Bouillier, et par M. Christophe Rochet, maire de Simandre. Discours de M. ALEXIS BERTRAND. MESSIEURS, Successeur de M. Francisque Bouillier dans cette chaire de philosophie de la Faculté des lettres de Lvon sur laquelle, pendant un quart de siècle,il a jeté un si vif éclat, la modestie me commanderait, si je n'avais d'autre titre à prendre la parole sur sa tombe, de garder le silence. Des voix plus autorisées ne manqueront pas d'apporter à l'illustre enfant de Lyon, que nous pleurons, le tribut d'éloges auxquels il a droit ; c'est à ses collègues de l'Institut que revient l'honneur de dire ce que fut l'écrivain et le philosophe; c'est à ses anciens élèves des Lycées, de la Faculté de Lyon, de l'Ecole normale supérieure qu'il appartient de rappeler la haute valeur scientifique et morale de ses travaux et de -son enseignement. Je devrais peut-être me borner à revivre par le souvenir ces heures inoubliables où, réunis avec son excellent ami et successeur immédiat, M. Ferraz, qui l'a précédé d'un an dans la tombe, représen- tant à nous trois près de trois quarts de siècle d'enseignement philoso- phique à la Faculté de Lyon, le plus jeune par l'ardeur philosophique, par l'acharnement au travail et la passion des hautes idées, était encore M. Bouillier. Mais je ne me pardonnerais jamais d'avoir négligé d'apporter le tribut de ma reconnaissance émue à l'homme de cœur, si bienveillant et s bon, qui, rencontrant il y a trente ans au cours d'une tournée d'inspection générale, un jeune professeur qui ne lui était connu ni par l'Ecole nor- male, ni par l'agrégation, se plut à l'encourager, à stimuler, en lui fai- sant l'honneur de discuter avec lui de hauts problèmes philosophiques son zèle pour l'enseignement et son goût pour la philosophie. A cette N" 1. —Janvier 1900. "2