Revue du Lyonnais » série 5 - n°6 ( 1888 ) » pp.452

452                         BIBLIOGRAPHIE

sortent des presses de MM. Protat, de Mâcon. A part Motteroz et
Lahure, on n'imprime plus comme cela aujourd'hui ; il faut remonter
aux éditions Didot, du temps de la Restauration, pour trouver des
points de comparaison. Il n'y avait pas alors tous ces choix de papiers
Wathmann, de Chine, du Japon; on ne se servait pas de ces carac-
tères soi-disant elzéviriens, bons pour les ouvrages de peu d'importance
ou de petit format, et détestables pour les gros volumes, mais on im-
primait mieux.
   Les caractères du volume imprimé par MM. Protat nous rappellent
tout à fait les types de Didot. L'impression est bien régulièrement
noire, ce qui est beaucoup pour l'Å“il.
   Depuis quelques années, les imprimeurs lyonnais ne nous prodiguent
pas les chefs-d'œuvre ; et les parisiens, si diplômés et archi-décorés
soient-ils, pas davantage.
   C'est beau, le progrès ! ! !
                                                   Léon GALLE.