page suivante »
LETTRES D'HIPPOLYTE FLANDRIN 441 Adieu. Je vous embrasse avec Madame et la bonne mère que nous avons été si heureux de voir un peu. Votre ami bien dévoué, H te FL. Paris, ce 25 janvier 1861. MON CHER AMI, L'expression de votre bonne amitié m'est toujours plus chère et cependant voyez combien j'ai tardé à répondre à votre dernière lettre, si affectueuse et si pleine de tout ce que j'aime en vous; c'est que ma vie est toujours plus embarrassée. Indépendamment des devoirs anciens, qui suffisaient et au-delà , je suis maintenant à la mode. Je vous l'ai dit déjà , le succès ridicule, parce qu'il est sans mesure de deux pauvres portraits, (7) me vaut ce surcroît. J'en ai refusé au moins cent cinquante depuis la dernière exposition, mais il y a les princes, les ministres, etc., qui commandent en demandant avec une instance qui me désespère et à laquelle j'obéis de si mauvaise grâce, que j'en maigris à vue d'ceil. C'est fini, je ne suis plus peintre. Adieu l'étude et ce doux espoir de faire mieux, qui fait (7) Hippolyte était par trop modeste. Après ceux de M. Ingres, il a fait les plus beaux portraits de ce siècle (C. T.).