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436             LETTRES D'HIPPOLYTE FLANDRIN

serons heureux, j'en suis sûr, car bien que nos communi-
cations soient devenues si rares, je crois que vous nous
aimez toujours un peu, et que vous avez confiance en notre
affection.
   Soyez mon interprète près de vos frères. Dites-leur dans
quelles graves circonstances je me trouve, et combien je suis
heureux en me sentant [aidé ?] de leurs vœux et de leurs
prières.
  Adieu, cher ami. Paul s'unit à moi, et nous vous embras-
sons tous les trois de tout notre cœur.
       Votre ami bien vrai,
                                       Hippolyte FLANDRIN.



                                                   Sans date.

           MON CHER AMI,

   J'ai toujours grand plaisir à recevoir vos lettres, et lors-
qu'elles me demanderont quelque commission, je n'appel-
lerai point cela une tristesse, car j'ai trop peu d'occasions de
vous rendre service. Mais si vous vouliez me faire le plaisir
d'écrire un peu plus gros et un peu plus noir, j'en serais
bien aise, car je pourrais vous lire couramment, ce qui, soit
dit entre nous, est un peu difficile.
   J'ai vu, avec le bon monsieur Tranchant, (2) le voyageur
qui m'apportait votre lettre et votre argent. Chancel m'a

   (2) L'abbé Tranchant, alors aumônier de la Charité, ami des
Lacuria, et grand amateur de magnétisme. Il fit le voyage d'Amérique
et s'y fixa. Je le crois mort depuis longtemps.