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DES GRANDS CARMES DE LYON 429 rance, il ne jalouse plus, au moins, les générations futures et livre avec libéralité à leur propre examen ce que le temps a conservé. Au mois de décembre 1687, ^ es ressources des religieux étant presque épuisées, « les aumônes paraissant plus refroi- dies que jamais, » la communauté décide que l'on ne pour- suivrait pas, provisoirement, la construction des bâtiments. Le cloître fut seul achevé; le grand bâtiment claustral com- prenant la cuisine et le réfectoire, terminé jusqu'au premier étage, ne fut dans sa partie supérieure qu'insuffisamment disposé pour recevoir les religieux ; à la longue et par por- tions, il fut mis en état de les tous loger. Nous ne trouvons plus qu'en 1755-58, les Pères Carmes préoccupés de mener à fin l'œuvre de transformation de leur couvent. Mais il ne s'agit maintenant que de construc- tions séculières bordant l'enclos de leur maison religieuse. Nous voulons parler, en effet, des bâtiments à un étage, qui formaient l'angle nord-ouest de la place actuelle de la Miséricorde et de ceux qui s'étendaient le long de la rue des Auges jusqu'à la maison dite Ju Bas-Blanc, laquelle limitait au nord cette masse de constructions. C'est dans ce remaniement que disparut, en 1758, le bâtiment dit le logis des évêques, dont la place est marquée par celui des infirmeries. La limite du tènement, occupé en 1789 par les Pères Carmes ou leurs locataires, mais formant une enceinte close par les portes du couvent, est donc facile à tracer. On peut dès lors se rendre compte de la division des lots mis en vente et adjugés le 23 novembre de cette année. Formation des lots pour la vente de 1791. — Le pre- mier lot, aujourd'hui occupé par MM. Racine et Pourra,