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DES GRANDS CARMES DE LYON 417 des sentiments de piété profonde l'art d'harmoniser ses désirs avec le cachet religieux des chapelles sépulcrales. Chapelles, autels et mausolées. — Les chapelles étaient nombreuses ; elles occupaient tout l'espace des nefs laté- rales. Il est bien à regretter que les historiens qui auraient pu si facilement nous les faire connaître n'aient pas jugé à propos d'en parler. Le P. Bullioud lui-même dans son Lug- dunum sacro-profanum, ne trouve rien à en dire : De Sacello- rum ejusdem ecclesiœ fundatoribus nihil mihi est comperlum (7). Ce n'est pas deux siècles plus tard, après la destruction des monuments et la dispersion des archives et des richesses que renfermaient ces sanctuaires, qu'on peut tenter de les décrire. Nous devons au moins recueillir tout ce qui peut nous en donner quelque idée. La chapelle Saint-Laurent était l'une des plus belles. Le P. Ménestrier, dans ses Divers Caractères (8), l'a placée parmi les curiosités les plus dignes d'être étudiées de son temps. Elle avait été édifiée en 1350 par les ordres et aux frais de Philibert Vitalli. L'architecte qui l'a construite, Monard, a reçu du fondateur 150 livres pour ses honoraires (V. Fondations). C'était la plus ancienne. Du même côté étaient les chapelles du Saint-Sépulcre, Saint-Eutrope et Saint-Honoré. Plus tard furent bâties celles de Saint-Roch, Saint-Denys, Saint-Biaise, Saint-Paul l'hermite, qui toutes existaient en 1562, lors de l'invasion du monastère par les protestants. Au xvn e siècle, des particuliers ou des corpo- rations firent les frais de celles de tous les Saints, de Saint-Éloy, de Sainte-Reine et de l'Ange-Gardien. (7) Index decimus. (8) P. 558. N° 6 — Décembre 1888. 28