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402 LAURENT MEILLET DE MONTESSUY crisneuses, qui voltigent dans le vide de" l'air » sont les sinistres constellations qui menacent la France. « Aussi est- il vray, s'écrie tristement Laurent, que cette pauvre France, jadis si renommée et florissante, est réduite en une déplo- rable calamité par la concurrence des divers fléaux qui la fustigent cette année 1628. » En marge on lit « Lyon, Lionnois et Bresse affligés par la peste en 1628 ». Le roi, sur son rocher, est assailli d'un côté par des monstres marins figurant : « les Anglais, anciens immortels et perpétuels ennemis de notre nation », et de l'autre côté « par l'hydre infernale, la grondate et rebelle hérésie, l'huguenotisme rebellé et armé. » Au-dessous, dans un cadré long et étroit, une petite figure de Minerve garde le temple de la Vertu ; il faut le traverser pour arriver au temple de l'Honneur, comme l'explique l'inscription : « par celui-cy en celui-cy. » Meillet signe le Prélude (52), en faisant suivre son nom d'une nouvelle devise, affirmant son individualité, DISPA- RIBUS DISPAR « non-pareil aux non-pareils. » Claude Morillon acheva d'imprimer cette seconde édition (52) L'on peut rapprocher de ce prélude un opuscule de l'époque, dédié à Henri de Saulx, marquis de Miribel ; ce sont les mêmes opinions dans le même style, et si l'auteur, nommé Laurent, ne se déclarait pas « miribelois », nous aurions cru que cet ouvrage en vers était de Meillet, faisant de $on prénom un pseudonyme. Voici le titre de ce petit livre assez rare : La Fille du temps, c'est-à -dire la Vérité récitant les maux faicts à la France par les Huguenots depuis l'Edict de pacification, les mauvais desseins et pernicieuses délibé- rations des Rochelois : les progrès du Roy sur les Rebelles : les Remar- ques du siège de Montauban : Prières paraphrasiques pour la conser- vation de Sa Majesté aux occasions de la guerre : la ville de Lyon affligée de contagion aux pieds de Dieu. Et autres pièces curieuses et