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                          SOCIÉTÉS SAVANTES                             Jï

 de Kartoum, avec le concours de 2,000 soldats et d'une troupe de
 soldats nègres. La capitale de ce nouvel état, établie d'abord à Lado, est
 aujourd'hui à Vadelaï.
    Avant d'abandonner la description de cette partie de l'Afrique,
 M. Berlioux fait observer qu'Erathosthène, savant d'Alexandrie, avait
 retrouvé, deux siècles avant notre ère, au pied des Pyramides, de_>
coquillages qui lui avaient fait croire que la Méditerranée s'étendait
autrefois jusqu'à ce point. — Se reportant à l'ouest, l'orateur montre
le cours de l'Oubangi, dont la vallée a été cédée à la France, jusqu'au
4 e degré, puis vers le 24= degré, Adorouma, dont la population est
brachycéphale, à la différence des peuples voisins. Dans la vallée de
l'Ouellé, qui se jette dans le Congo, et que l'on croyait autrefois un
affluent du lac Tcha, on distingue trois populations essentiellement
différentes : les Azendehs ou Niamnians, aux yeux obliques, les Mon-
bouttous, constructeurs de mapalias, habitations semblables à des
carènes renversées et les Akkas ou pygmées, chasseurs intelligents. Sur
tous ces points, les Anglais ont envoyé de nombreuses expéditions ;
les Belges ont étudié aussi le cours de l'Oubangi, où ils ont retrouvé
des peuples aux longs cheveux et portant la tresse scythique. Après avoir
signalé, vers le 12= degré, la montagne où le Chari prend sa source et,
près de l'Equateur, la chaîne des monts Elgon, montagnes volcaniques
percées de curieuses galeries, M. Berlioux termine sa communication
en faisant observer que le grand fait actuel, c'est la marche des négriers
vers le nord ; ne pouvant gagner la mer à cause des nouveaux établis-
sements anglais et allemands, ils sont portés à se diriger vers la vallée
du Nil, pour expédier leurs esclaves en Arabie.
   Au sujet de la découverte de coquillages, faite par Erathosthène, au
pied des Pyramides, M. Locard fait observer que l'on a découvert des
fossiles semblables en Tunisie. C'est pourquoi il demande à M. Ber-
lioux si l'on peut établir un rapprochement géologique entre la station
de la Tunisie et les dépôts de l'Egypte. — M. Berlioux répond que le
terrain des deux pays est certainement similaire, mais qu'il en est diffé-
remment du plateau de Constantine, beaucoup plus élevé et qui appar-
tient à une autre formation géologique.

   Séance du 15 mai 1S8S. — Présidence de M. le docteur Teissier. —
M. le comte de Charpin-Feugerolles, dépose son discours de réception,
intitulé : Les Florentins à Lyon. — M. Humbert Mollière fait hommage: