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32 LA DONATION DE LA PART-DIEU « rages, hermitures, terres et brotteaux, le tout situé dans « la paroisse de la Guillotière, territoire de Béche- « velin (6). » Après cette énumération des objets donnés, Mme de Servient se réserve toutefois « tous les meubles meublants, batterie de cuisine, vaisselle d'argent et autre, toutes sortes de linge, son carrosse avec ses trois chevaux. » Puis aux réserves succèdent les charges. Les recteurs de l'Hôpital s'obligent d'abord à lui payer la somme de 53,000 livres, savoir: 10,000 livres dans les trois mois « qui suivront la donation et les 43,000 livres restantes, à « ses créanciers et ayant droit, au moment de son décès.» En second lieu, la donatrice se réserve une pension annuelle et viagère de 6,000 livres, exigible par moitié, chaque semestre, à compter du jour même de la donation. En outre, les recteurs demeurent chargés du paiement des pensions ou rentes foncières affectées sur les immeubles donnés, à savoir : 200 livres au Chapitre d'Ainay (7), 20 livres aux Pères Jacobins, et 35 livres au sieur Aulas, ayant droit des héritiers Arnault, indépendamment de quel- ques autres pensions ou rentes, dues sur certains fonds, aux Pères Jacobins et aux Chapitres de Saint-Just et de Saint- Irénée, et dont le chiffre n'est pas indiqué dans l'acte de donation. (6) Archives de l'Hôtel-Dieu : Donation de la maison forte et fief de la Part-Dieu, du 8 juillet 1725. — V. aussi Notice sur le territoire de la Téte-d'Or, par P. Saint-Olive. (Revue du Lyonnais, 2e série, 1860, t. XX, p. 142.) (7) Cette rente fut remboursée, quelques années plus tard, moyen- nant la somme de 4,000 livres.