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       LA MER SAHARIENNE
                               (SUITE)




   Quant aux silex taillés, qui se trouvent sur la côte et
attesteraient la haute antiquité de sa formation, il faut savoir
que ces monuments se rencontrent en grand nombre sur
différents points du désert. M. Bellucci de Pérouse, qui
accompagnait l'expédition italienne, m'a dit qu'il en avait
ramassé dans ces parages des quantités considérables.
M. Largeau en a recueilli également des monceaux près
d'Ouargla, dans l'Oued Rihr et l'Oued Miyâ, et j'en ai
rapporté moi-même au musée de Lyon ( i ) . Ce sont des
couteaux, des grattoirs, des percuteurs, des pointes de flèche
admirablement taillées et faites d'une espèce de jaspe ou
quartzite saccharoïde blanc, parfois veiné de gris. Mais ces
silex ne se trouvent pas en traînée ininterrompue sur toute
la longueur du seuil et ils peuvent fort bien avoir été pré-
cisément déposés sur les bords de l'ancien exutoire de la
Mer Saharienne, voire même jetés dans ses flots et mêlés à
ses alluvions. D'ailleurs, nous ne savons rien sur leur âge.
D'après leur état de conservation, on ne les jugerait pas très
anciens. M. Largeau a trouvé avec eux une hache de « fer
bronzé, » (2) et, il ne faut pas oublier qu'à l'époque d'Hé-


  (1) V. Largeau, Ouargla et lepays de Rirha, p. 185, 284, 333. E. Pëla-
gaud, La Préhistoire en Algérie, p. 19.
  (2) V. Largeau, Le pays de Rirha, p. 311.