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                           DE BESSENAY                             275
Arethens, lieutenant de juge, qui était notaire à Saint-Ju-
lien-snr-Bibost. C'est au château du Mas que les audiences
se rendaient en certains jours. Le grenier de la justice bes-
senéenne était le sieur Durand, notaire à Brullioles; les
procureurs postulants, c'est-à-dire les avoués chargés de
représenter les plaideurs devant la justice seigneuriale,
étaient MM. Després père et fils, Cholat, Berger l'aîné,
Guilloud, Arethens fils, Firmin, Berger le jeune, Puy, Ber-
trand et Charbogne ; il y avait un huissier, le sieur Dumas,
et un procureur fiscal (ministère public), le notaire R o -
mani, de Montrotier. C'était assez. Tous ces honorables
personnages de dame justice étaient, comme on le voit,
suffisamment nombreux, et tous ils étaient plus ou moins
versés dans la basoche, grands amis de la procédure et des
droits fiscaux ; ils n'ont laissé comme monuments à la pos-
térité reconnaissante (?) que d'énormes liasses de papiers
timbrés et de griffonnages. Cette justice seigneuriale n'avait
rien de bien effrayant, si ce n'est les longueurs et surtout
les dépens inhérents à un pareil ordre de choses, qui, d'ail-
leurs, allait heureusement changer bientôt (1).
   La Révolution amena la suppression des justices seigneu-
riales et des derniers restes de la féodalité qui, à Bessenay,
ne fut jamais très forte. La paroisse de Bessenay devint une
commune, et le notaire Antoine Berger fut son premier
maire (1790), commune du département de Rhône-et-
Loire, district de la campagne de Lyon. Etait-ce un souve-
nir de l'ancienne importance de Bessenay chef-lieu de Vager
du moyen-âge ? était-ce son importance actuelle? toujours
 est-il que notre commune devint le chef-lieu d'un canton


  (1) V. sur f'organisation des paroisses avant la Révolution, que nous
ne pouvons traiter ici, le livre d'Albert Babeau : Le Village sous l'ancien
régime.