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UN VOYAGEUR ANGLAIS A LYON 327
Mon confrère et ami, M. Robert de Lasteyrie, en a tra-
duit, pour le Bulletin de notre Société de l'Histoire de Paris,
les passages curieux qui se rapportent à Paris et à Fontaine-
bleau. C'est à lui que je dois de connaître Coryat, et j'ai
pensé qu'il était intéressant de faire pour Lyon ce qu'il a
fakpour Paris.
Il n'y a pas à parler ici de Coryat lui-même, bien que ce
soit un vrai type. Le titre de son livre suffit, Ã lui seul, pour
montrer que c'était un original : « Les crudités de Coryat,
rapidement ingurgitées en cinq mois de voyages dans la
France, la Savoie, l'Italie, laRhétie, communément appelée
le pays des Grisons, l'Helvétie, autrement la Suisse, quel-
ques parties de la Haute-Germanie et les Pays-Bas, digérées
à nouveau dans l'air affamant d'Odcombe, comté de So-
merset, et maintenant répandues pour en nourrir les mem-
bres voyageurs de ce royaume (d'Angleterre) » avec cette
épigraphe :
Ouadrigis, pedibus bene vivere navibus atquc.
A propos de l'histoire ancienne de Lyon, il est plein de
contes à dormir debout, mais il dit bien ce qu'il a vu, et
son récit ne sera peut-être pas sans intérêt pour les Lyonnais
curieux,
ANATOLE DE MONTAIGLON.
« Je suis parti de Moulins à trois heures de l'après-midi
et, à huit heures et demie du soir, je suis arrivé à une ville
nommée Saint-Gérand ( l ) , qui en est à seize milles. Dans
(1) Saint-Gérand-de-Vaux (Allier), arrondissement de Moulins, com-
mune de Neuiliy-le-Réal.