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2$ 2 LUS MONUMENTS D'ARTS cloistrc, et que voyans que ny la nuict de l'insulte, ni le jour suivant, ceux qui avoient les principales charges dans la ville, ne faisoient semblant de vouloir combattre, ny de faire cesser la sédition, encore qu'ils pussent estre suivis d'un grand nombre de catholiques, joinct que le capitaine Fenouil (1), (qui avoit charge des gens de pied de Sa Majesté) pour la défense de la ville, tint fort avec son corps de garde en la place Saint-Eloy (2) jusques à onze heures du matin et jusques à ce qu'il vit le canon qu'on trainoit pour le faire desloger et par ainsi tout ayde et secours leur estoit déses- péré. Et même que les dits comtes s'estoient présentez au Gouverneur dans son logis pour entendre de luy son in- tention et recevoir ses commandements pour le service de Sa Majesté, offrans de le suivre et accompagner au conflict et mourir avec luy, d'ailleurs toute la ville de toute part occupée, le cloistre remply de leurs ennemis, tournoyé de gens de guerre et menacé de l'artillerie et qu'ils n'avoient aucune charge et puissance de commander pour la garde de la ville et ne les y avoit oncques voulu employer, après avoir soustenu et tenu bon et empesché l'entrée de leur cloistre aux adversaires, depuis l'heure de minuict que commença la dite révolte, jusques à environ les huict à neuf monde, abandonnant les catholiques à lu fureur de leurs ennemis. (Tabl. hist. Péricaud.) (1) Claude de Fenoil, d'une ancienne famille de Lyon, fut «ordinaire» de la Chambre des rois Charles IX et Henri III, et commandant d'une troupe de gens de pied. Il est le premier qui ait obtenu dans la milice lyonnaise l'office de Major ou Sergent Major, comme on disait alors (Pernetti, t. I. p. 387). (2) Rue Saint-Eloy, quartier Saint-Paul ; devait son nom à la chapelle et à la recluserie de Saint-Eloy qui y subsistait jadis et dont on fit, je crois, l'hôpital Saint-Eloi ou de N . - D . de la Saunerie qui se trouvait dans cette rue. (Dictionnaire des rues de Lyon. Breghot du Lut, p. 19).