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438 L'ANGE DÉCHU. a J'ai vu la lampe merveilleuse Eblouissante de cristaux; Et cette pierre si fameuse Qui change en or tous les métaux ; « J'ai vu cet anneau bien plus rare, Cet invisible talisman Qui serait si cher à l'avare Et terrible au doigt de l'amant. « Astres scintillant de lumière, Perles ou fleurs, or précieux., Qu'êtes-vous ? Un peu de poussière ; Vous n'êtes pas faits pour les cieux. » III UNE GOUTTE DE SANG Déjà comme un beau météore Elle planait sur l'Orient, Si belle qu'on eût dit l'aurore A son air doux et souriant. Ah ! s'il était possible à l'ange D'oublier la céleste cour, C'est bien sur les rives du Gange Qu'il irait fixer son séjour.