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                     HISTOIRE LITTÉRAIRE DE LYON.            201

   églises de la capitale, il fut accusé de favoriser les opi-
   nions de Luther ; mais le Parlement jugea sa doctrine
   saine et pure.
     Nicolas Morin, auteur d'un ouvrage où il réfute les
  sectaires du fameux Pierre Valdo, exerçait à Lyon,
  vers le commencement du seizième siècle, les fonctions
  d'inquisiteur. Claude de la Roue y donna, en 1519, une
  nouvelle édition de la Légende des Saints, par Jac-
  ques de Voragine, avec des notes précieuses. Guillaume
  Totain a composé quelques ouvrages théologiques. On
  trouve à la tête du Quadragesimale.... ( Leonardi de
  Ûtino), une lettre que lui adressa le célèbre Josse Bade,
  en 1501.
      Les cinq personnages que nous venons de citer étaient
 tous religieux de l'ordre de saint Dominique. Un sixième,
 du nom de Sanctès Pagninus, a été bien plus célèbre. Né
 à Lucques, vers 1476, il fut promu au sacerdoce après de
 brillantes études. Il se livra à la prédication, et par son élo-
 quence, à la fois douce et pressante, il ne tarda pas à acqué-
 rir une grande renommée. Sous le pontificat de Léon X, il
 fut chargé de professer à Rome les langues orientales. Plus
 tard il vint à Avignon, mais comme il n'y trouvait pas les
 ressources qui lui étaient nécessaires, il alla se fixer à
 Lyon, où sa parole et sa vie exemplaire arrêtèrent les pro-
 grès des Calvinistes. A la vue du danger, sa voix retentissait
comme une trompette, pour avertir le peuple (1). Ce fut
aussi par ses soins qu'un riche Florentin,Thomas Gadagne,
fit bâtir dans cette ville un hôpital pour les pestiférés. En
récompense de ces bienfaits, la ville de Lyon lui décerna
le glorieux titre de citoyen. Pagninus mourut en 1536 et
fut enseveli dans le chœur de l'église des Jacobins, On
grava sur sa tombe cette épitaphe :
  (1) Le P. Esprit Roticr.