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                   LÉGENDES DE LA VILLE D'ARS.                        283

effet leur place naturelle. Armes parlantes par excellence
                       dont je reproduis ici l'image (1), un
                       peu altérée, d'après un sceau devenu
                       fort rare, que j'ai eu l'heureuse chance
                       de découvrir chez M. le marquis de
                       Virieu, au bas de trois vidimus de
                       1749 (2). Seulement, comme, vu son
                       état de conservation, il n'est guère
possible d'y distinguer le lièvre, habitant de la forêt, et
qu'on y voit, en plus que sur le panneau en question, un
petit sacellum, représentation conventionnelle sans-doute de
la Chartreuse elle-même, je suppose que ce .panneau n'en
est pas une reproduction fidèle et n'est qu'une œuvre de la
fantaisie du sculpteur.
   Ce panneau fut enlevé avec beaucoup d'autres, lors de la
Révolution, et je l'ai vu pendant longtemps dans la maison
d'un particulier du Grand-Lemps. Il appartient actuellement
à M. le marquis de Virieu, qui l'a placé dans sa bibliothèque,
au château de Pupetière.

 11 est une autre espèce d'antiquités, dont je veux égale-
ment dire un mot en passant. Ce sont les barques des

   (t) Cette reproduction est fort exacte et a été gravée, sur mon dessin,
par M. Dardelet, avec le soin et l'habileté qu'il met à toutes les œuvres
émanées de son burin.
   (2) Ces trois copies ou vidimus sont certifiées conformes aux textes
originaux par le procureur syndic de la Sylve bénite, P. Amédée Rosset,
le 16 janvier 1749. Ce sont :
   1° Donation faite à la Sylve-bénite par Jacques de Virieu en 1228, en
présence de Martin de Virieu et de Siboud de Clermont ;
   2° Exemption de péage sur la terre de Faverges accordée aux Chartreux
de la Sylve-bénite par Martin de Virieu, seigneur de Faverges.
  3° Parlage entre Guillaume, Amédée et Guigues de Virieu, en présence
d'Hector de Corners, leur oncle, fait à la Sylve-bénite en 1244.