page suivante »
BIBLIOGRAPHIE. 91 « rappelle être allé visiter M. Lanoix dans sa campagne, « rue des Quatre-Maisons, a la Guillotière, l'année qui prê- te céda sa mort, en la compagnie de M. Sébastien Monter- « rad, allié du centenaire. Le petit et vif vieillard se fit un « plaisir de faire monter tous ses visiteurs, chacun a leur « tour, sur un tabouret aux pieds de verre, et de les élec- « triser avec toute l'énergie et l'ardeur d'un jeune homme. « Le jeune homme avait alors accompli son premier siècle « depuis quatre ans , et plein encore de santé et d'es- « pérance, il s'avançait dans le second. » La seconde catégorie du livre que nous analysons con- tient des essais et articles composés sur des questions inté- ressant la cité lyonnaise. On y lit avec plaisir une étude sur les préfets du Rhône et les maires de Lyon depuis 1800 jus qu'à 1865. Chacun de ces fonctionnaires y est caractérisé par un trait spécial, depuis M. le baron Rambaud, sous l'ad- ministration duquel la dette municipale n'existait pas encore, jusqu'au plus mémorable de tous, le regrettable M. Waïsse qui y tient la plus large place ; cela se conçoit aisément. M. Hodieu porte sur l'administration de cet éminent per- sonnage un jugement d'autant plus remarquable et impartial que la grande part accordée à l'éloge laisse suffisamment entrevoir celle qui prête à la critique. Il le termine au sur- plus par cette conclusion où se résume toute la pensée qui a dicté cet article important de l'ouvrage. « M. le sénateur Vaïsse s'est illustré a Lyon par des ser- « vices hors ligne, tout à fait exceptionnels. Aussi, sa mé- « moire est devenue impérissable dans nos fastes consu- « laires. Toutefois, elle ne fera nullement oublier celle des « autres maires de Lyon, nos concitoyens ; mais grâce aux «circonstances sans précédent jusqu'à lui dont il a eu le « privilège, elle conservera plus d'éclat, » Ce n'est pas sans un certain attendrissement que je me