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458                UNE NUIT DE DISSOLUTION.

                            L'AMIRALE.
  Et pour longtemps?...
                       MADAME DE FRESNE.
  Je ne le pense pas.-..
                           L'AMIRALE.
  J'attendrai.
                       MADAME DE FRESNE.
                             (A part, avec quelque apparence de curiosité.)
  Serait-ce.... (à l'amirale) Est-ce à lui personnellement
que?...
                            L'AMIRALE.
  C'est à lui personnellement....
                       MADAME DE FRESNE.
                                             (Avec une curiosité inquiète.)
  . . . . . Et vous le connaissez ?...
                            L'AMIRALE.
  Peut-être oui, peut-être non, j'ai tant navigué....
                      MADAME DE FRESNE.
                                      (Paraissant plus étonnée qu'inquiète.)
       Et sans avoir la certitude d'être connue de l u i . . . .
vous?...
                           L'AMIRALE.
  Je n'ai pas besoin de le connaître pour le requérir au
nom de la loi !
                      MADAME DE FRESNE.
                                            (Se rassurant davantage.)
  C'est donc à titre de dépositaire de la force publique que
vous venez demander son concours?
                           L'AMIRALE
  Oui, Madame...
                      MADAME DE FRESNE.
                                 (Tout à fait rassurée et très-naturellement.)
  Si Madame veut s'asseoir....
                           L'AMIRALE.
  Je vous rends grâce, Madame, je préfère explorer.
                         (Elle se promène en regardant à gauche, à droite.)
 Je viens (avec abandon) faire constater le refus de mon
mari, de me recevoir au domicile conjugal.
                       MADAME DE FRESNE.
  Peut-être, parce qu'il est déjà tard.,..