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chiffre de leur revenu, on peut la trouver dans un rapport que
l'intendant Trudaine adressa au roi Louis XIV, en 1710 ou
1712; on y verra que la somme des revenus (1) donnait une
renie de trois cent quatre livres quatre sous, par têle de reli-
gieux ou de religieuse ; les serviteurs de Dieu ne demandaient
pas d'autre rétribution (2) pour soigner les pauvres et les
malades, pour entretenir les Providences et se consacrer Ã
l'éducation des enfants.
A propos de l'éducation publique, et sans rien préjuger de
ce qui se passait dans le reste de la France, je dois dire ce qui
existait à cet égard dans le diocèse de Lyon. Il est vrai que
l'instruction y était moins répandue que de nos jours, mais
il est faux que le clergé voulût enirenir le peuple dans l'igno-
rance et se réservât le monopole d'une éducation où les pré-
ceptes religienx excluaient l'enseignement intellectuel. Bien
loin de là , il était si convaincu de l'utilité de l'instruction pour
tous qu'il acceptait, dans l'accomplissement de cette grande
Å“uvre, non seulement la concurrence, mais encore !e con-
trôle des laïques. Lyon possédait avant la Révolution dix-neuf
petites écoles où six mille enfants recevaient une instruction
gratuite ; la direction supérieure en était confiée à une sorte
de Conseil, nommé Bureau des Petites Ecoles et composé, en
1784 , de dix-sept laïques et de douze ecclésiastiques (3).
(1) Voirie détail aux pièces justificatives.
(2) Ils ne recevaient aucune rétribution officielle , mais la charité leur
venait en aide.
(3) Bureau des Petites Ecoles de Lyon, eu 1784 .
Directeur, Monseigneur de Vienne.
Membres : Onze ecclésiastiques , appartenant pour la plupart aux Cha-
pitres de la ville, et dix-sept laïques, savoir : trois anciens échevins, deux
avocats, un procureur, un notaire, un secrétaire du roi, trois bourgeois et
six gentilshommes.
La fondation des Petites Ecoles datait de 1670, sous l'administration du
cardinal de Villeroy. (Almanach de 1784 u. 36.)