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• 486                  GÉOGRAPHIE DE CHARLIEU.
   Deux ans après, en 1728 , les Bénédictins, autorité si
grave, se contentaient de dire en parlant de Charlieu, à peu
près comme Severl, un siècle auparavant : A diocœsi matis-
censi pendet in spiritualibus, in te-mporalibus vero à curia
lugdunensi. (fiallia chrisliana , t. iv, colonne 1111 ).
   La môme divergence se maintient durant tout le siècle.
L'abbé Expilly est le seul , après Lamartinière , qui mette
Charlieu dans le Lyonnais. [Dict. de la France, 1764, t. m ,
p. 262). Dumoulin (1767), Géog. du royaume de France,
t. vi, p. 60) le place en Charolais et Robert de Hessein
{Dict. univers, de la France, 1771, t. n , p. 218), en
Beaujolais.
   Au milieu môme de celte discordance, il est un livre que
j'ai cité en commençant, dont l'autorité est importante en
cette matière et qui met constamment en Lyonnais Charlieu
et son territoire ; je veux parler de VAlmanach de Lyon,
fait par des gens du pays, qui devaient par conséquent, mieux
que d'autres, connaître la situation de Charlieu. Dans la col-
lection de ces annuaires, qui embrasse environ la seconde
moitié du dernier siècle, Charlieu est attribué, sans varia-
tion géographique, au Lyonnais (1). Dès lors, on se demande
quelle raison le.? auteurs des almanachs ont eue, de plus que
les géographes, leurs prédécesseurs ou leurs contemporains,
de mettre Charlieu en Lyonnais avec une persislance et une
assurance capables d'en imposer ? Examen et recherches
fails, on est embarrassé pour dire sur quel fondement ils
ont basé celte situation. Assurément, quand ils disent que

   (1) Cependant deux de ces almanachs , ceux do 1754 et de 1759 , sem-
 blent se contredire en parlant de la chàtcllenie. Ils disent, comme l'inten-
 dant d'Herbigny, dans son mémoire cité ci-devant, qu'elle faisait ancienne-
 ment partie du Lyonnais • mais qu'elle a été unie, en 1320, au bailliage de
 Màcon, d'où semblerait résulter qu'elle ne faisait plus en 1754 et 1759
 partie du Lyonnais ; ni , par conséquent, la ville qui s'y trouvait comprise.