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Wt                     LITTÉRATURE MÉDICALE.

quelques interversions près (voy. ch. 37 de l'anévrysme ;
ch. 39 du ganglion; ch. 43 des doigts surajoutés, etc.); la
méthode des modernes n'est pas demeurée conforme à la
méthode des anciens : remarquons en passant que l'école
française, qui sépare les opérations de la pathologie externe
et qui ne comprend pas, dans le cadre opératoire, l'étude
des fractures et des luxations, s'éloigne beaucoup plus de la
classification antique que l'école anglaise, qui est restée dans
cette voie.
   Paul d'Egine s'est montré non seulement un écrivain mé-
thodique, mais encore un chirurgien expérimenté ; il fait
preuve en plus d'un endroit d'une grande habileté opératoire ;
son livre est généralement plus complet et plus avancé que
celui de Gelse ; la lecture attentive de son traité révèle le
tableau intéressant des progrès que la chirurgie avait réalisés
depuis l'époque de Celse, pour les maladies des yeux, l'art
du dentiste, l'extirpation des tumeurs, l'opération du cancer,
celle des hernies, enfin, la version dans l'accouchement, et
surtout l'opération de l'anévrysme, etc.
   M. René Briau apprécie ainsi Paul d'Egine : « On voit dans
ses écrits l'homme véritablement épris de son art : l'amour
de la science respire dans ses paroles ; il est visible qu'il
l'avait étudiée et qu'il l'a pratiquée avec passion ; que, par
conséquent, rien de ce qui s'y rapporte ne lui était indiffé-
rent. Ajoutons que ses voyages avaient dû mûrir beaucoup
son expérience, et le mettre au courant de tout ce qui se
faisait dans les principaux centres médicaux de son temps
    « Nos contemporains en sentiront mieux le prix à mesure
qu'ils le connaîtront davantage et qu'ils l'étudieront dans ses
détails (5). »
   (5) On trouve, chez les anciens, une foule d'idées fécondes, de méthodes
déjà plus ou moins perfectionnées ; il y a même des découvertes toutes
faites : nous nous bornerons à citer l'importante découverte de la ligature