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1 ^^«^F 490 FEDOR ET LOUISE. leurs véritables sentiments à son égard. Irritée de l'ingratitude inouie de son amie, elle résolut de changer immédiatement son testament. Le chagrin que lui causa la conduite et la duplicité de son amie hâta certainement sa mort. — Qu'elle repose en paix ! dit madame Barenbeck réconciliée. La mère et la fille éprouvèrent des sentiments tout à fait étranges en montant les larges escaliers de leur nouvelle maison. A la porte de l'antichambre se tenait un garde du conseil qui salua respectueusement la riche héritière. — Est-il déjà ici? demanda Louise joyeuse. — Oui nous arrivons à l'instant même, dit le conseiller. Il parlait de M. Barenbeck qu'ils aperçurent dans la chambre avec Fedor. Bientôt père, mère, frère, sœur, s'embrassèrent affectueu- sement. Ta vertu a reçu sa récompense , dit M. Barenbeck à sa tille, tu es maîtresse ici et c'est grâce à toi que nous vivons! — Oh ! non, pas ainsi, dit Louise ; tout vous appartient et je suis votre respectueuse fille. Voilà ce que ne veut pas le testament de la tante, et ce à quoi ne consent pas le subrogé tuteur, dit Barenbeck en riant. Je suis déjà content, si je peux chaque jour sortir de ma prison pendant deux heures et les passer avec vous. — Voilà mon subrogé tuteur, M. le conseiller, dit Louise cou lente. Nous allons entendre ce qu'il dira là dessus. Puis-je me réjouir de votre arrivée, M, le conseiller ? — M. Barenbeck vous êtes délivré de votre prison, répondit-il. cependant à la condition que vous acceptez le traité que j'ai l'ait avec les héritiers de l'inspecteur des forêts, décédé hier. Quoique les revenus de votre héritage puissent suffire à paver votre lettre de change et à pourvoir aux dépenses de votre famille, j'ai préféré établir trois époques de payement, ce que vos créai) cîers acceptent volontiers. 11 ne vous reste qu'à signer, et voire gardien s'éloigne pour toujours. M. Barenbeck signa très-volontiers, après cela il demanda d'un ton reconnaissant: — Où est ma sœur bienheureuse? Tous le suivirent dans la chambre mortuaire où la conseillère inanimée était étendue sur son lit.