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„ , . - , * . -m^jQp-;fK-yz-3!.r .~™, x 480 FEDOIl ET LOUISE. me présenteras tes bêtes pour me convaincre qu'elles sont toutes vivantes. Tiens, voilà d'abord 2 fr. 30 c. Les yeux de Louise brillaient de joie : son cœur palpitait. i — Oh ! elière tante, que vous êtes bonne pour mes pauvres nour- rissons. Si mes parents pouvaient rencontrer un semblable bien- faiteur ! — Oui ! dit la conseillère. Il y a une grande différence entre eux et les bêtes. Je peux avec 2 l'r. 30 c. par semaine nourrir tes trois bêtes, mais pour racheter tes parents, il me faudrait des milliers d'écus. Et qui me répondrait encore qu'ils seraient aussi reconnaissants que mes chiens et mes chats ? Va , mon enfant, va, et laisse-moi reposer maintenant. Louise retourna très-contente à la maison. Voilà du moins un rayon de soleil, dit-elle en elle-même... Je peux procurer cha- que semaine une sortie à mon père, nourrir mes bêtes et me cuire un peu de soupe. Peut-être que le bon Dieu fera le reste. CHAPITRE XVI. LA DOUBLE GVJÉRISON. Quoique borgne, Fedor était hors de danger ; mais il gar- dait toujours le lit. Sa figure portait encore les traces des bles- sures que lui avaient faites les cornes du cerf. Louise tranquillisée sur la santé de son frère, résolut d'es- sayer la cure de son âme. Un lit de malade est tout à fait propre à ce b u t , et plus d'un pécheur endurci y est venu à repen- tance. Louise commença son traitement en rappelant à son frère que pendant son délire il s'était pris tantôt pour un pinson et tantôt pour un serin. Elle lui fit observer qu'il avait dû remar- quer par ses propres souffrances , combien il avait dû causer de vives douleurs en aveuglant le pinson et en dressant le serin. Elle lui raconta ensuite le songe terrible qu'elle eut pendant la fièvre de Fedor et se garda bien de lui parler encore du chien à l'inter- vention duquel il dut son salut. Tout en causant ainsi avec lui elle regardait attentivement son frère pour voir l'impression que