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 lite copie en bronze de la statue équestre de Louis XIV, érigée à
 L y o n , sur la place Bellecour, en 1713. Dans le jardin de l'hôtel
 de Villars, la statue pédestre du maréchal de ce nom, sortait aussi
 de sa main. Cette statue était en m a r b r e , elle avait six pieds de
 proportion , et sa base offrait différens attributs qui étaient autant
de symboles de la valeur du maréchal et de son goût pour les let-
tres et les arts. A l'hôtel de Noaïlles , dans le jardin , les statues
en pierre du Printemps et de l'Automne, étaient pareillement son
ouvrage. On lui attribue encore la figure colossale en bronze de
la Saône, p l a c é e , depuis la révolution , dans la partie droite du
vestibule de l'Hôtel-de-Ville de Lyon. Cette figure n'est point si-
gnée, pendant qu'on lit sur celle du Rhône: TAIT ET FONDU PAR
GUILLAUME COUSTOU, LYONNAIS, EN 1 7 1 9 .
    Le dernier de ses ouvrages , qu'il ne put achever, et qui fut ter-
 miné par son frère Guillaume, est l'immense bas-relief en m a r b r e ,
 de forme o v a l e , qu'il fit pour le salon de la guerre au château da
 Versailles. Ce bas-relief représentait le passage du Rhin; on y
 voyait Louis XIV à cheval, couronné par la Victoire, e l l e Pihin
 saisi de crainte à son aspect; sur les plans plus éloignés, on
voyait le fort de Tholluis et l'armée française traversant le fleuve
 à la nage.
   Nicolas Coustou fut reçu à l'Académie en 1693, sur un bas-
relief eu marbre , représentant la joie de la France, lors du réta-
blissement de la santé de Louis XIV. Le roi le récompensa par
une pension de deux mille livres , à laquelle on ajouta, en 1720 ^
celle de quatre mille livres qu'avait eue de son oncle Coysevox.
   Cet excellent artiste, qui était aussi un très-excellent homme,
mourut à Paris , le 1 e r mai 1733. Les connaisseurs remarquent
dans ses productions un génie élevé , des formes d'un beau choix,
des attitudes nobles et vraies , des draperies élégantes et moel-
leuses , un goût sage et délicat, mais un peu trop français. Guil-
laume Coustou, son f r è r e , plus jeune que lui de vingt a n s , ne
lui fut point inférieur sous le rapport des qualités du cœur, et
peut-être le surpassa-t-il en talens.
                                                        J. S. P.



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