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287 Tel est le rapport de M, "Viclly. ; ii est à regretter que ce savant m'ait pas poussé plus loin ses recherches.; il aura sans doute pensé que sa mission j dans cette circonstance ; devait se borner à dé- crire le monument comme objet d ' a r t , laissant à d'autres le soin de le considérer sous un point de vue historique, en déchif- frant, s'il est possible , le sens de l'inscription gravée sur la face latérale droite de l'autel. Voici donc cette inscription qu'il serait difficile de reproduire; car elle offre un mélange bizarre de lettres romaines et de let- tres carolines : Rex Lodovicus pius et virtutis amecus OJJi'rta ecolesiam recipit ciinlius islam Lapade bissena jlitUiirus Julius ibat, Morsfugat obpositu régis ad intitum. Un célèbre docteur en théologie, Jacques Sevcrl, ne à Peau- jeu, est, je crois , le premier qui ait parlé de l'autel d'Avenas et qui ail cherché à expliquer l'inscription que je viens de trans- crire. 11 nous apprend que ce monument lui fut signalé par Gas- par Dincl, évoque de Mâcon, qui l'avait découvert en faisant une visite pastorale dans son diocèse. Suivant Scvert (Chro- nologie episcopor. Malisconensium,, pag. 32 et suiv.), Louis-le-Dé- bonuaire aurait passé par Avenas le 12 juillet de l'an 824 ou 830 , pour se rendre à Aix'en Provence, où il devait assister à un concile (1). Ce monarque se serait arrêté à Avenas, où il y avait alors une communauté religieuse sous Se patronage de saint Vincent ; et pendant son séjour il. aurait fait raser et dé- truire de fond en comble le château de Ganelon, que Charlc- magne avait poursuivi et atteint sur la montagne de Torvéon, granit grossier s couvercle de tombe clirétiemie, orné d'une croix et de quelques oriiemens frustes d'un travail très-imparfait, à peine entaillés dans cette subs- tance réfraclaire. Les fonds de cette gravure rustique , faite à la simple pointe, sont empreints d'une couleur rouge. L'on ne peut former que des conjectures d'après une ébauche aussi grossière. Cette pierre a peut-être appartenu à la tombe du curé qui fit la dédicace de l'église ou à celle de quelqu'un de ses successeurs. > > (1) Il n'y cul point, si je ne me trompe, de concile ces années-là à Aix en Provence ; mais en 825 et en 8 3 1 , il y en eut à Mx-Ui-Chapelle.