Sommaire :

    Dons, donations et donateurs

    C'est avant tout un geste qui part de l'individu pour aboutir à la collectivité, qui s'initie dans le présent en prévision de l'avenir, qui s'élabore bien souvent au coeur même d'une passion, en vue d'atteindre, de par les siècles, d'autres hommes, d'autres femmes, d'autres passions.

    Ainsi s'imaginent les dons, ainsi naissent les donations, ainsi oeuvrent les donateurs à qui la Bibliothèque de Lyon, comme bien d'autres, doit tant.

    D'époque en époque, de siècle en siècle, de collection en collection, de passions en passions, l'activité se poursuit, avec des hauts et des bas, des années fastes en la matière et d'autres où la récolte est nettement moins abondante. C'est selon...

    En 1835, le peintre lyonnais Alexis Grognard joua la carte de l'unicité en offrant aux Lyonnais, via la bibliothèque du Palais des Arts, le manuscrit du Devin du village, bergerie musicale de Jean-Jacques Rousseau, de la main même de l'auteur. Depuis 1999, Etienne et Colette E. Bidon ont en revanche choisi celle de la globalité et de la continuité, donnant à la Bibliothèque de la Part-Dieu un important ensemble de dessins et d'estampes illustrant l'art de Balthazard-Jean Baron, artiste lyonnais du XIXe siècle. Ils viennent de « récidiver » à travers les gravures de deux autres créateurs lyonnais d'hier : Marcel Roux et Paul Borel.

    En fait, les uns comme les autres, mais aussi les donateurs d'hier et d'aujourd'hui, d'avant-hier et... de demain, appartiennent tous à une longue chaîne humaine : celle des sauveteurs de la mémoire.

    A travers ces deux simples exemples, évoqués dans ce numéro, ne convient-il pas de prendre un moment pour tous les remercier ?