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516 NÉCROLOGIE. Aujourd'hui c'est encore un peintre habile, c'est encore un ami, que la mort vient de nous enlever en la personne d'André Blanchard. Cette perte, Messieurs, grande tout à la fois, pour sa famille, pour ses amis et pour l'art, sera vivement sentie par notre École dont il était l'un des plus fermes appuis. « Il y a quelque chose de profondément douloureux dans les réflexions que fait naître cette persistance de la mort à frapper dans les rangs de cette pléiade d'hommes de talent dont Lyon s'enorgueillit à juste titre. On ne peut se dissimuler que c'est encore une ardente foi qui vient de s'éteindre, encore un de ces talents pleins de conscience dans l'étude des arts, qui vient de disparaître avec celui dont nous déplorons la perte en ce mo- ment. « André Blanchard était non seulement un artiste distingué, non seulement un professeur habile, il unissait encore à ces qualités celles de l'homme de bien. Il était l'ami, le père de ses élèves, et c'est avec un admirable zèle qu'il les dirigeait dans cette voie des bons principes qu'il avait puisés lui-même chez les grands maîtres. « C'est à nous qui avons été témoin de ses efforts et de son dévoûment dans la difficile tâche confiée à son talent, qu'il ap- partenait, en lui disant un éternel adieu, de rendre à sa mé- moire le légitime témoignage de notre estime, de notre affec- tion et de nos regrets. Adieu, Blanchard ! adieu, cher ami ! » Le Courrier de Lyon a émis un vœu auquel nous nous as- socions, et nous le reproduisons bien volontiers : « La mort d'André Blanchard laisse à l'administration une lacune à combler et une tâche délicate à remplir : celle de lui donner un successeur entre les mains duquel ne périclite pas son héritage ; qui maintienne à son niveau la classe importante que dirigeait son prédécesseur. Heureusement que, grâce aux ta- lents nombreux et distingués formés par notre École elle-même,