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                    NOTICE SUR VICTOR ORSEL.                      503
      Victor Orsel naquit à Oullins près Lyon, au mois de mai 1795,
   d'une famille honorable et justement estimée. Son éducation fut
   complète et bien dirigée. 11 puisa dans les leçons de ses profes-
   seurs, ainsi que dans les enseignements de ses respectables pa-
   rents, les sentiments élevés qu'on a toujours remarqués en lui.
   Son goût pour les arts se développa de bonne heure ; il fut reçu
   à l'École de Lyon, et devint l'élève de P. Révoil, dont il se fit
  bientôt distinguer.
      Privé de cette facilité d'exécution que la nature n'accorde qu'à
  un petit nombre de privilégiés, et qui, lorsqu'on en abuse, de-
  vient un présent funeste, Orsel eut d'abord de grandes difficultés
  à vaincre ; mais son amour pour l'étude, son caractère posé et
  réfléchi, ainsi que cette force de volonté qu'il eut toujours dans
  ses travaux, lui firent surmonter tous les obstacles. En peu
  d'années, Orsel devint un des élèves les plus distingués de
  l'École. Lorsque les événements politiques obligèrent, en 1815,
 Pierre Révoil à s'éloigner pour quelque temps de Lyon, ce fu-
  rent ses élèves Orsel et Jacomin, qui tinrent honorablement la
  place du maître, pendant tout le temps que dura son absence.
     L'instruction solide qu'avait reçue Orsel, ses études classi-
 ques, son goût pour les grandes choses, tout enfin devait natu-
 rellement le porter à la représentation des sujets historiques, et
 lui rendre nécessaires de plus hauts enseignements que ceux
 qu'il puisait alors à l'École de Lyon. 11 résolut d'aller travailler
 à Paris, où, en 1814, il avait déjà fait un trop court séjour, et,
quittant Lyon en 1818, il entra à l'École de P. Guérin, dont le
nom seul rappelle tant de chefs-d'œuvre. Après trois ans passés
sous la direction de ce maître, Orsel voulut voir l'Italie.
     En 1821, il arrivait à Rome, et, deux ans après, il envoyait
à Lyon le tableau de la Charité, donné par lui à l'hospice dé ce
nom et placé aujourd'hui dans la salle du Conseil.
    Le second ouvrage qu'Orsel exécuta en Italie, fut celui à'Adam,
acquis, en 1826, par la ville de Lyon. Cet ouvrage lui valut une
distinction bien flatteuse. Son ami Magnin, élève comme lui de
l'École de Révoil, venait de mourir à Bologne, en se rendant
à Rome, où il devait exécuter un tableau pour lequel le Conseil