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                         THÉÂTRES DE LYON.                    439
des récréations dramatiques, mais ce serait un long article de
morale.
   MIIe Melcy continue pourtant à opérer le miracle d'attirer ce
qu'on appelle le beau monde aux Celestins. Tout a été dit sur
le talent, la grâce et la distinction de cette artiste. Nous nous
permettrons d'émettre un seul vœu à son sujet, c'est de la voir
rayer de son répertoire la Petite Fadette. Mlle Melcy est trop
grande dame pour remplacer impunément le satin et les dentelles
par la toile rousse. La pièce, d'ailleurs, à qui connaît surtout le
délicieux roman de George Sand, est très-médiocrement récréa-
tive. En somme, le répertoire des Celestins est assez varié pour
y attirer fort souvent les mêmes spectateurs. La société élégante,
grâce à MIle Melcy, a repris le chemin oublié de ce théâtre. Ce
serait aux auteurs surtout à ne rien faire pour la chasser. Quelle
déchéance , quand on compare le vaudeville actuel avec l'ancien
répertoire de M. Scribe.



  Un élève distingué de Spohr, M. Alexandre Malibran, donnera,
samedi 7 décembre, avec le concours de sa femme et de nos
premiers artistes, une soirée de musique classique dont Beetho-
ven, Mendelssonh et Spohr feront tous les frais. C'est là une de
ces rares bonnes fortunes que ne laisseront pas échapper nos
dilettanti. M. Alexandre Malibran nous prouvera une fois de
plus que , dans certaines familles , le talent est comme la no-
blesse, chose héréditaire.




      LÉON BOITEI., directeur-gérant.