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CORRESPONDANCE. 429 La discussion à laquelle ont pris part, dans l'Espérance, M. Guerrier de Dumont, président de la Société de Foi et Lumières de Nancy, MM. A. Digot, un laïque, discussion qui n'a pas été favorable à l'introduction de la musique dans les temples ; L'Archéologie musicale, par M. de Saint-Germain, d'Evreux (tirée au Bulletin mon. de M. de Caumont), Caen, 1846 ; Les divers travaux de feu M. Bottée de Toulmon [Instructions du Comité historique des Arts et Monuments ; — Musique. L'Impartial du Rhin, du 28 août 1846 : « Il serait à désirer que, dans toutes les églises, on tînt à une bonne exécution du plain-chant, de ce chant si noble, si grave, si majestueux. Il faudrait bannir de nos temples ces messes musicales qui font pitié à entendre. Il serait temps que ce scandale cessât une fois, que ces orchestres pitoyables ne trouvassent plus entrée dans nos lieux saints. » « J'ai toujours compris le plain-chant et la musique religieuse comme vous le voulez, — m'écrivait, le 15 janvier 1848 , un homme de cœur du département de l'Ain. — Malheureusement, le clergé ne comprend pas la beauté du chant, et les séminaires forment plutôt des musiciens que des choristes. C'est aux évo- ques à réprimer ces abus. Sur cent ecclésiastiques, il n'y en a peut-être pas dix, de nos jours, capables de connaître la tonalité des huit tons du plain-chant. » Il n'y a pas besoin, M. Roux, de relever les basiliques, hélas! détruites de Sainte-Croix et de Saint-Etienne, pour chasser de Saint-Jean les ménétriers et les motets. Il suffit de rétablir les choses sur le pied où elles étaient, sous l'administration aposto- lique du vénérable Mgr de Pins. On me permettra bien de n'aimer les novateurs hardis, ni dans l'Eglise, ni dans l'Etat: Agréez, etc. JOSEPH BARD.