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DE LÀ TABLE DE CLAUDE. 361 dû admettre , comme une de ses parties les plus essentielles, un double commentaire sur les deux éditions qui nous en ont été transmises par l'antiquité. Beaucoup de notes sont extraites de la remarquable dissertation de M. Charles Zell, auteur du seul bon écrit qu'on possède sur le bronze de Lyon ; grand nombre d'autres sont empruntées aux éditeurs ou traducteurs de Tacite, depuis Juste-Lipse jusqu'à nos jours. Il importait de ne négliger aucun renseignement de nature à faire comprendre le texte, et de donner une saine critique pour guide à l'ar- chéologie. Cette Monographie est un acte de piété envers l'empereur Claude. Il ne nous appartient 'pas, à nous Lyonnais , du moins ici, de juger le concitoyen et le bienfaiteur de nos pères avec la sévérité de l'histoire. Nous n'avons à nous occuper que de l'immense service qu'il a rendu aux Ségusiaves , nos aïeux ; et ce que nous nous proposons d'étudier, ce n'est pas le caractère de l'homme, c'est celui de l'acte important dont l'émancipation d'une partie considérable de la Gaule a été le résultat. Une telle publication devait être conçue darfs* un esprit de na- tionalité , et non d'individualité ; encouragée par un maire d'une haute capacité, M. E. RÉVEIL , elle paraît au nom de la ville de Lyon. M. Réveil a voulu que la Monographie de la table de Claude reçût une place honorable dans les principales biblio- thèques publiques de l'Europe, et fût présentée, de la part de la ville, aux plus célèbres des Sociétés savantes. Heureuse de s'associer à ce projet, l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon a nommé, pour en prendre connaissance et pour en servir l'exécution , une Commission composée de MM. COM- MARMOND, conservateur des antiques; CHENAVARD et DUPAS- QUIER , architectes ; VIBERT, professeur de gravure à l'école des Beaux-Arts ; GRÉGORJ, et GRANDPERRET, secrétaire général. Les six planches qui contiennent la table de Claude peuvent être réunies au texte, dont le format est le leur. On peut aussi les assembler, collées sur toile et enfermées dans un cadre : sous cette dernière forme elles reproduisent de la manière lapins exacte l'antique monument. Aucun travail sur les inscriptions 24