page suivante »
292 DE LA SAONE. Aussitôt que les travaux, extraordinaires de la Saône seront achevés , l'Administration si bien dirigée du service spécial de cette rivière ne tardera sûrement pas à faire elle-même un nou- veau nivellement, ainsi qu'un nouveau kilométrage définitif qui présente , d'une manière rigoureusement exacte , les distances avec les hauteurs correspondantes aux bornes kilométriques. Nous ferons simplement observer à cet égard, combien il im- porte, pour le nivellement, de faire partir l'opération d'un point de la Saône à Lyon, dont la hauteur au-dessus du niveau de la mer soit préalablement et nettement déterminée, afin de sortir de ce vague dans lequel l'on est aujourd'hui sur la véritable altitude de la rivière à son étiage, au confluent, au pont Tilsit ou au pont de la Feuillée. La Saône, comme toutes les rivières qui ne prennent pas leur source dans les glaciers, a son étiage dans les temps de cha- leur. Le Rhône, au contraire, grossi, pendant l'été, par les fontes des neiges, atteint, pendant l'hiver, son maximum de diminu- tion en même temps que son maximum de limpidité. En 1714, les eaux de la Saône furent si basses, qu'à Saint- Rambert, l'on consacra le fait par une inscription ainsi conçue, qui fut placée dans le milieu du pilier gauche de l'ancienne église : L'AN 1714, LE 12 FEV. 27 PAS DE LARGE A PIED SEC ON A TRAVERSÉ SAONE SUR LE GRAVIER DE ST-RAMBERT A L'iSLE (1) JOUR DE SUITE. CHAPITRE VIII. CRUE DES EAUX DE LA SAONE. La crue des eaux de la Saône a lieu spécialement par l'effet des pluies, par la fonte des neiges, et enfin par l'action des pluies et des neiges tout à la fois, qui fait reparaître, lorsque le sol est profondément imprégné d'une grande quantité d'eau, des sour- («) L« nombre de jours est effacé, et jours est écrit au singulier.